Un matin d’hiver, à l’aube, vient au monde un arbrisseau. Gabriel a mis en pot quelques noyaux, avant de replanter la jeune pousse au printemps. Les saisons passent, l’arbre devenu grand accueille les différentes générations qui se succèdent à ses pieds pour profiter de ses fruits juteux. Et, même lorsque Gabriel quitte son ami d’écorce, la vie poursuit son cycle, telles les mirabelles qui poussent chaque été au bout de ses branches…
Un homme s'accorde quelques jours de répit au bord de la Mer Rouge. Dans le hall de son hôtel, il rencontre une femme désemparée et lui propose de venir partager sa chambre. Elle accepte, il la regarde. Il va s'efforcer de devenir amoureux d'elle le plus lentement possible. Il l'entraîne dans un voyage qui les conduit dans le désert, sur le Nil et à Alexandrie dans ce film sur le désir, l'obsession, la douleur et le bonheur.
Lorsque Silas atteint l'âge de six ans, il devient évident qu'il a hérité de la maladie oculaire de sa mère, qui l'a rendue presque aveugle. Elle prépare alors son fils à entrer doucement dans le monde des aveugles.
Berlin, juin 1990. Au lendemain de la chute du Mur, la réunification s’annonce – avec son lot d’espoirs et de déconvenues. Pour Katja, adolescente de Berlin-Ouest, l’heure est aux grands chamboulements. Son père n’a qu’une obsession : récupérer la maison familiale que ses propres parents persécutés par la RDA avaient dû abandonner pour passer à l’ouest juste avant la construction de la maudite séparation. Dans l’espoir d’en déloger les nouveaux occupants – une famille fidèle au régime communiste –, il campe régulièrement dans une caravane qu’il a garée sur le trottoir d’en face, au risque de mettre son propre couple en péril. Mais quand Katja tombe nez à nez avec le jeune fils de la famille honnie, le beau Thorben, tous deux n’ont bientôt d’yeux que l’un pour l’autre… Alors que le conflit entre les deux familles s’envenime, les tourtereaux, déçus par les errements des adultes, se rencontrent en secret sur le sable du "no man’s land" qui sépare encore les pans de mur détruits.
Joli récit d’apprentissage sur fond de réunification houleuse, ce premier long métrage de Florian Aigner documente un épisode douloureux de l’histoire berlinoise : la question de la restitution de leurs biens aux Allemands qui durent fuir la RDA.
Ménages, entreprises, municipalités,
De Bach à Stockhausen en passant par Verdi, Chopin, Schoenberg, Boulez et Nono, le pianiste italien Maurizio Pollini a joué les plus grands compositeurs avec les orchestres les plus célèbres. Documentariste amoureux de la musique et des musiciens, Bruno Monsaingeon signe un portrait précis et émouvant du maestro.
Artiste connu dans le monde entier, très prisé du public comme des critiques, Maurizio Pollini, invité depuis plus de quarante ans dans toutes les grandes salles de concert européennes, américaines et japonaises, a joué avec les orchestres les plus célèbres. La grandeur du pianiste et la richesse de ses interprétations, sa discrétion, son affabilité et son intelligence constituent la matière première de ce documentaire, principalement fondé sur un long entretien, sur des archives et des concerts filmés.
Aficionado éclairé et grand spécialiste musical, portraitiste entre autres de Glenn Gould, Sviatoslav Richter ou Yehudi Menuhin, Bruno Monsaingeon ne laisse rien au hasard. Du parcours de Maurizio Pollini (concours Chopin, musique d'avant-garde...) à ses rencontres, sans oublier son répertoire, de Bach à Stockhausen en passant par Verdi, Chopin, Schoenberg, Boulez et Nono, le film retrace le parcours d'un artiste unique et habité, mais aussi celui d'un homme engagé : après avoir adhéré au Parti communiste italien, il milita activement contre la guerre du Viêtnam.
Une succession de tableaux d’une grande beauté retraçant librement les derniers jours du poète romantique Heinrich von Kleist, décidé à s’unir dans la mort avec son âme soeur... La cinéaste autrichienne Jessica Hausner ("Hôtel", "Lourdes") signe une parabole pleine d’ironie sur la versatilité de l’amour.
Berlin, au début du XIXe siècle, à l’apogée de l’époque romantique. Heinrich, jeune poète hanté depuis longtemps par une profonde mélancolie, n’a qu’un souhait : parachever sa vie et son œuvre en se suicidant avec l’âme sœur qui comprendra sa souffrance. Sa cousine Marie (Sandra Hüller, découverte récemment dans Toni Erdmann) n'a aucune envie de mourir avec lui. Il jette alors son dévolu sur Henriette, l’épouse d’une de ses connaissances, qu’il croit touchée comme lui par un profond mal de vivre. Se découvrant atteinte d’une tumeur incurable, celle-ci se rapproche du poète et finit par accepter de conclure avec lui, par amour, le pacte de suicide tant désiré.
Tragédie du malentendu
Librement inspiré des derniers jours du poète Heinrich von Kleist, qui se suicida en compagnie de son amie Henriette Vogel en 1811, Amour fou dépeint à merveille le "mal du siècle" puissamment ressenti par les représentants de la génération romantique – notamment cette exacerbation du moi qui frôle chez Heinrich la caricature. La cinéaste autrichienne Jessica Hausner (Hôtel, Lourdes) se plonge dans les intérieurs bourgeois de la Prusse du début du XIXe siècle, construisant ce cinquième long métrage, présenté comme une succession de tableaux d’une grande beauté visuelle. En s’attachant plus particulièrement au destin d’Henriette, sa parabole pleine d’ironie interroge la versatilité de l’amour et l’absurdité d’une fin qui relève peut-être plus du malentendu que de la passion tragique.
Dans un palace parisien, une communauté clandestine se forme à l’heure suspendue du confinement, révélant l’envers des corps et des cœurs. Une étrange pépite signée par le duo Pascal Arnold et Jean-Marc Barr ("Lovers", "Too Much Flesh").
En mars 2020, pendant le premier confinement, Félix, le manager d’un hôtel de luxe parisien, maintient une activité clandestine avec deux jeunes escort girls et un escort boy. Quelques clients privilégiés viennent y oublier le sombre présent à l’abri des regards, alors qu’un couple légitime, vivant à moins d’un kilomètre, tente de s’y réinventer. Le manager y accueille aussi deux amies : une femme avec son fils de 6 ans, qui fuit les violences de son mari, et une infirmière épuisée par la crise sanitaire. Avec la cuisinière, la femme de chambre, l’intendant et l’hôtesse d’accueil, une communauté de résistance se forme.
Jeux de miroirs
Pour leur septième réalisation après, entre autres, Lovers et Too Much Flesh, Pascal Arnold et Jean-Marc Barr, cinéastes et producteurs francs-tireurs, signent un film à l’étrangeté attachante dans l’esprit de la Nouvelle Vague. Dans le huis clos d’un palace au temps suspendu par le confinement, les protagonistes, comme protégés par une clandestinité qui brouille les repères sociaux, laissent libre cours à leur nature profonde, explorant leur sexualité et leur sensualité dans un transgressif parfum de liberté. Sous l’aile du rêveur et altruiste Félix, et dans un flottement qui renvoie aux troubles émotions ressenties au cours de cette période, les uns et les autres se croisent, se toisent et se dévoilent, le couple marié se défait plus qu’il ne se refait, les escort girls évoquent leur condition sans la partager, quand l’infirmière, éprouvée, s’efforce de reprendre son souffle. Des couloirs feutrés aux alcôves ouatées, au fil d’une galerie de portraits se jouant des convenances comme derrière des miroirs sans tain, une douce dérive qui révèle en clair-obscur l’authenticité de chacun(e).
En 1874, Monet, Renoir, Degas et leurs camarades organisent leur première exposition collective en toute indépendance. Redonnant vie à ces jeunes peintres dressés contre l’académisme de leur époque, ce documentaire-fiction retrace l’avènement de la révolution impressionniste, en marge d’une exposition au musée d’Orsay.
En 1862, Claude Monet, jeune caricaturiste converti à la peinture de paysage par Eugène Boudin, débarque à Paris pour parfaire sa formation. Dans l’atelier de Charles Gleyre, l’indocile se lie d’amitié avec Alfred Sisley, Auguste Renoir et Frédéric Bazille. À une époque où le Salon officiel – qui n’expose que les œuvres adoubées par l’Académie des beaux-arts – constitue la principale voie de réussite, l’organisation du Salon des refusés, en 1863, éveille l’espoir du quatuor. Une œuvre au goût de scandale, en particulier, suscite leur admiration : Le bain (Le déjeuner sur l’herbe) d’
Sac à dos, banane et Birkenstocks: Katharina, Judith et Benjamin s’envolent pour Cuba pour retrouver leur ami Wanja, qui a disparu. Mais leur projet commun est rapidement relégué au second plan. Tandis que Katharina part en quête d’aventures sexuelles avec des Cubains, Judith s’amourache d’un prof de danse, et Benjamin comprend avec tristesse que ses sentiments ne sont pas partagés. Dans cet apparent paradis tropical, les clichés qui remplissent l’imagination des touristes occidentaux se heurtent à la dure réalité.
La restauration redonne tout son lustre à Colargol : une animation au poil, des couleurs chatoyantes et un esprit tellement fantaisiste… Un délice !
Un matin à Bois-Joli :
Colargol se réveille pour aller à l'école de la forêt à Bois-Joli. Mais le calcul l'ennuie, seul le chant l'intéresse. Malheureusement, l’ourson mélomane chante complètement faux !
Un ours qui vole :
Triste et lassé d'être la risée de tous, Colargol demande conseil auprès du rossignol, qui lui explique que chaque oiseau possède un sifflet magique fabriqué par le roi des oiseaux ! Colargol décide d’apprendre à voler pour se rendre chez le roi.
Chez le roi des oiseaux :
Colargol arrive au château du roi. Mais celui-ci acceptera-t-il de lui remettre un sifflet magique ?
À partir de 3 ans
A travers les aventures rocambolesques de Braillard, Colombe et Lablatte, la série nous embarque à la découverte des civilisations anciennes. En changeant de rôles, d’époques et de costumes, ces héros nous éclairent sur les us et coutumes, les grandes inventions, les personnages emblématiques, les phénomènes et sites incontournables de l’Antiquité.
Il y a plusieurs mondes antiques, peut être bien… 1001 ! Ceux, bien connus et populaires d’Egypte, de la Grèce et de la Rome Antique, et ceux, moins familiers mais tout aussi étonnants venus d’Asie, d’Afrique Sub-saharienne, du Moyen Orient ou encore de la méso-Amérique.
Toujours à hauteur d’enfant et ouverte sur la diversité, c’est avec humour et fantaisie que la série explore les différentes cultures et civilisations du monde entier ; mettant en lumière des aspects inattendus et décalés de l’histoire de l’Humanité.
Les épisodes
Rome
Le Colisée
Les métiers fous
Les courses de chars
Pauses latrines
Collection gladiateur
Chine
L'armée du dragon
Médecine chinoise
Jeux de Chine
Mésopotamie
Premières écritures
L'art du poil
Amérique centrale
Beauté Maya
Jeux de balles
Divin chocolat
À partir de 6 ans
Lorsque ses parents lui imposent le haut de bikini pour une sortie aux glissades d'eau, elle se révolte : pourquoi cacherait-elle son torse plat alors que ses amis, tous des garçons, n'ont pas à le faire ?
Amoureuse de peinture et de poésie, Mireille s'accommode de son travail de serveuse à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville tout en vivant de petits larcins et de trafic de cartouches de cigarettes. N'ayant pas les moyens d'entretenir la grande maison familiale des bords de Meuse dont elle hérite, Mireille décide de prendre trois locataires. Trois hommes qui vont bouleverser sa routine et la préparer, sans le savoir, au retour du quatrième : son grand amour de jeunesse, le poète.
Ruben vit au Danemark, Nastya en Russie, Chikara au Japon et tous pratiquent le sport de haut niveau. Pour l’un, gérer le stress et la défaite s’avère compliqué. Pour l’autre, l’entraînement sans relâche est rude. Et pour le dernier, ne pas décevoir les espoirs de son père est primordial. Trois univers, trois enfants filmés au plus près de leurs émotions.
À partir de 8 ans
Oksana rêve de participer aux Jeux Olympiques. Les débuts de la jeune athlète sont très prometteurs, et son rêve semble à portée de main. Mais un terrible accident remet tout en cause : Oksana est grièvement blessée et devient presqu'aveugle. Les médecins sont formels : elle doit renoncer au sport et à une vie normale. Oksana va se battre et connaître un incroyable destin.
Après une folle nuit de sexe avec son partenaire du moment, la jeune et jolie Laura se réveille au petit matin avec d’étranges marques sur le corps. La jeune femme n’y prête pas vraiment attention mais son état va toutefois très rapidement empirer. En effet, sa peau commence à se nécroser, ses ongles à tomber et tout son corps dégage une forte odeur de décomposition. Rien ne semble pouvoir enrayer ce phénomène répugnant et, au fur et à mesure que ses chairs se putréfient, la raison de Laura va se mettre à vaciller, la plongeant bientôt dans une véritable folie meurtrière…
Plusieurs portraits, quatre récits, quatre courts moments dans le temps, la poursuite d’un groupe d’âmes errantes coincées au carrefour de l’Histoire.
- Première histoire :
Alors qu'Oana Pfifer, une jeune psychanalyste, est en consultation, elle se trouve mystérieusement prise au piège du questionnaire qu'elle soumet à sa patiente.
- Deuxième histoire :
Mihai Dumitru, le frère cadet d'Oana, est accaparé par l'organisation de son anniversaire sans se rendre compte que ses préoccupations, dans un contexte qui soudainement le dépasse, semblent assez inappropriées pour ses proches.
- Troisième histoire :
Le mari d'Oana, Septimiu, s'inquiète pour sa santé, suspectant avoir été contaminé par un virus. Dans la salle de repos de l'hôpital où il travaille, il écoute d'une oreille l'étrange histoire que lui raconte un ami ambulancier, où se mêlent séduction, Superman et mafia locale.
- Quatrième histoire :
Narcis Patranescu est un inspecteur luttant contre le grand banditisme. Alors qu'il se remet de la mort récente d'un collègue, il doit se rendre à un enterrement pour y entendre la sombre et dérangeante déposition que doit lui faire une jeune femme.
Mais justement, c’est qui ou plutôt c’est quoi Natalie Portman, à part l’une des plus grandes actrices du cinéma contemporain ?
Trimestriel
ESPACES LATINOS est l’une des très rares publications en français sur les sociétés et cultures de l’Amérique latine dans toute leur pluralité.
Dès 1984, une première publication, Chili Flash, ouvrait la voie avec en ligne de mire l’information et la dénonciation de toutes les dictatures. Chili Flash est ensuite devenu Espaces Latinos. La revue trimestrielle a pour objectif la médiatisation des sociétés et cultures de l’Amérique latine auprès des francophones.
Sommaire
• Deux référendums constitutionnels au Chili Rares sont les pays qui ont, durant des années, maintenu leur constitution comme un horizon politique majeur. Après le soulèvement populaire d’octobre 2019, un premier référendum en septembre 2022 puis un second en décembre 2023, les Chiliens ont voté contre une nouvelle Constitution. Pourtant amplement approuvé en octobre 2020, le processus constituant n’est pas parvenu à établir la concorde nationale. Les fractures de la société chilienne ont eu raison de ce qui était considéré en 2019 comme la plus haute des réformes. Comment en est-on arrivé là ?Chacun poursuit sa chimère sans jamais parvenir à la saisir. Pour certains, c'est un rêve d’argent facile, pour d'autres la quête d’un amour passé… De retour dans sa petite ville du bord de la mer Tyrrhénienne, Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques. Arthur a un don qu’il met au service de ses amis brigands : il ressent le vide. Le vide de la terre dans laquelle se trouvent les vestiges d’un monde passé. Le même vide qu’a laissé en lui le souvenir de son amour perdu, Beniamina.
Le 4 avril 1949, voilà tout juste soixante-quinze ans, était signé le traité de l’Atlantique Nord, qui consacrait, quatre ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la création de l’Otan. L’objectif premier de cette alliance militaire regroupant douze pays d’Europe et d’Amérique du Nord : éviter un nouveau conflit armé sur le continent européen, et contrer, dans un contexte de guerre froide naissante, l’expansion du bloc soviétique. Passée depuis sa création de 12 à 31 pays membres – parmi lesquels plusieurs nations de l’ancien bloc de l’Est –, l’organisation est à nouveau confrontée, avec l’agression russe de l’Ukraine, au spectre d’une guerre sur le territoire européen. Fragilisée par une histoire mouvementée, l’Otan fait face à un nombre croissant de défis, entre la difficile coordination de ses membres, les obstacles logistiques à surmonter en cas d’attaque sur le sol européen et la menace, agitée par Donald Trump, d’un retrait américain, à l’heure où la défense européenne dépend à 90 % des
Saint-Pétersbourg, dans les années 1860. Lors d'une visite officielle à l'Institut Smolny, prestigieux pensionnat pour jeunes filles de la noblesse russe, le tsar Alexandre II croise les yeux espiègles de la jeune Katia, rebelle patentée qui défie la discipline de l'établissement. Frappé au cœur par la rencontre, le souverain tente de l'oublier, notamment à cause de la jeunesse de la demoiselle. Mais celle-ci, nullement intimidée par leurs différences d'âge et de statuts (le tsar est aussi un homme marié), se sait déjà follement amoureuse. Son invitation au grand bal du palais d'Hiver va les remettre en présence…
Romance historique
Les amours illégitimes et passionnées d'Alexandre II, qui a notamment aboli le servage, et de la princesse Katia Dolgorouki, de près de trente ans sa cadette, appartiennent à l'histoire. Que la maîtresse du tsar, qu'il a épousée moins d'un an avant son assassinat en 1881, dans un énième attentat fomenté contre lui, ait été l'inspiratrice de ses réformes libérales relève en revanche de la fiction sentimentale. Remake d'un film de Maurice Tourneur avec Danielle Darrieux, lui-même inspiré du roman oublié de la princesse Bibesco, le film de Robert Siodmak, comme Sissi, vaut surtout par son évocation charmante et désuète des fastes monarchiques et par la grâce souveraine de Romy Schneider. À ses côtés, Curd Jürgens compose un tsar amoureux tout à fait convaincant.
Dans la Suède de la fin des années 1960, deux adolescents découvrent l'amour... Une romance douce-amère à l'aura bergmanienne, premier film de Roy Andersson (1969), le futur réalisateur de "Chansons du deuxième étage" et "Nous, les vivants".
Un après-midi d’été, Annika, 14 ans, et Pär, 15 ans, se rencontrent dans un parc où leurs familles respectives sont venues pique-niquer. Par hasard, ils se retrouvent à des tables voisines et tombent immédiatement amoureux l’un de l’autre.
Innocence perdue
Baigné par la lumière de l’été scandinave, le film nous transporte, dès les premières images, dans le monde à la fois enivrant et nostalgique de l’innocence perdue. Dans la langueur des après-midi, les deux héros jouent au flipper, fument leurs premières cigarettes et fanfaronnent en Mobylette. Les échanges de regards des deux jeunes adolescents tranchent avec la brutalité des rapports des adultes qui les entourent. Une histoire d’amour suédoise capte l’universalité de ce cruel passage de l’enfance à l’âge adulte. Pour ce premier film tout en subtilité, le réalisateur suédois Roy Andersson, alors âgé de 26 ans, a reçu, en 1970, le Grand Prix du Festival de Berlin. Trente ans plus tard, en 2000, Roy Andersson obtiendra le prix du jury au Festival de Cannes pour "Chansons du deuxième étage".
En 2009, Tjostolv Moland et Joshua French, deux anciens soldats norvégiens travaillant en Ouganda pour une société militaire privée, traversent la frontière pour entrer en République démocratique du Congo. Au cours du trajet, en pleine nuit, une fusillade éclate et leur chauffeur est abattu. Craignant pour leur vie, les deux mercenaires tentent de se cacher dans la jungle, mais sont arrêtés quelques jours plus tard et jugés par un tribunal militaire – respectivement pour meurtre et complicité de meurtre, tous deux étant aussi accusés d'espionnage pour le compte de l'
Avec sa présence irradiante et son phrasé unique, Marlon Brando a marqué le cinéma d'une empreinte indélébile. Ce portrait intime explore les multiples facettes du génie torturé, disparu en 2004. Avec les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan.
"Je trouve le métier d’acteur détestable, désagréable." L’affirmation peut sembler incongrue dans la bouche d’un monstre sacré du septième art. Marlon Brando a pourtant poussé la porte d’une école d’art dramatique presque par hasard. Débarqué à New York à l’âge de 19 ans, le petit paysan du Nebraska, dyslexique et solitaire, se forme à la méthode Stanislavski, fondée sur la vérité des émotions, sous la houlette de Stella Adler. Sa présence chargée d’électricité, sa beauté animale teintée de fragilité, alliées à sa capacité innée à vivre une scène plutôt qu’à l’incarner, suscitent immédiatement l’engouement. En quatre ans, d’Un tramway nommé désir (1951) à la comédie musicale Blanches colombes et vilains messieurs (1955) en passant par L’équipée sauvage, Sur les quais (qui lui vaut l’Oscar du meilleur acteur) ou Jules César, Marlon Brando précipite la fin de règne des grands acteurs britanniques shakespeariens et bouscule les codes de l’Amérique puritaine, en se forgeant une image de sex-symbol au tempérament rebelle. Une gloire absolue qu’il s’emploiera à saboter dans les décennies suivantes, jusqu’à devenir une caricature de lui-même : plus concerné par ses engagements pour les droits civiques ou la cause des Indiens que par les feux de Hollywood, il enchaîne les échecs commerciaux au cours d’un lent suicide artistique, néanmoins ponctué de sublimes résurrections (Le parrain, Apocalypse Now).
Insaisissable
De son enfance dévastée – entre un père violent et une mère alcoolique mais vénérée – à sa vieillesse recluse, Philippe Kohly (Gary/Ajar – Le roman du double) plonge dans les méandres d’une existence chaotique. Convoquant ses proches (amis, amantes) et égrenant sa filmographie légendaire, éclairée par les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan, ce film aux riches archives tisse un portrait intime de l’insaisissable Marlon Brando, séducteur compulsif et génie d’un art qu’il n’a cessé de dénigrer.
Rien ne prédisposait Constantin Brancusi, né en 1876 au sein d’une famille de paysans aisés, dans une Roumanie encore rurale, à devenir quelques décennies plus tard l’inventeur de la sculpture moderne… Formé aux Beaux-Arts de Bucarest, le jeune artiste débarque à Paris en 1904, où il est quelques mois assistant de Rodin, avant de s’émanciper de cette figure tutélaire : "Rien ne pousse à l’ombre des grands arbres", dira-t-il. Dans l’atelier de l’impasse Ronsin, dans le quartier de Montparnasse, qu’il investira jusqu’à sa mort, il innove. À rebours de l’académisme, Brancusi opère une rupture radicale avec les canons de sa discipline – travail d’après modèle vivant, modelages préparatoires, souci de la ressemblance – pour privilégier la taille directe et se lancer dans une quête effrénée de la "forme pure". Un langage plastique révolutionnaire qui se matérialisera notamment par la série des Baisers, étreinte stylisée jusqu’à l’abstraction…
Formes en mouvement
C’est un documentaire très personnel que signe le réalisateur Alain Fleischer : un dialogue intime et poétique avec l’artiste, retraçant son parcours au plus près de ses œuvres, entre Paris et la Roumanie, où Brancusi a conçu des installations monumentales comme l’extraordinaire Colonne sans fin, totem minimaliste et mystique au socle constituant une création à part entière. Le film s’avère idéal pour rendre hommage à celui qui définissait la sculpture comme une "forme en mouvement" et qui, tout au long de sa vie, filma et photographia inlassablement son travail. Objet de fascination pour ses contemporains, c’est peut-être son atelier – une œuvre en soi – qui incarne le mieux sa quête de l’"essence des choses". Un sanctuaire reconstitué à l’identique au centre Pompidou, dans lequel nous plonge la caméra du réalisateur, révélant les sculptures sous une lumière nouvelle.
Ce portrait tissé d'extraordinaires archives et de témoignages nous propose une immersion dans le glamour, la créativité et l'esprit de la styliste iconique Mary Quant, disparue le 13 avril 2023 à l'âge de 93 ans. On mesure une part de l'héritage que cette gamine galloise éprise de liberté, qui a habillé les swinging girls des sixties, a laissé à son art.
Vlad, un jeune homosexuel russe dans le placard, revient de Moscou dans sa petite ville natale. Son frère Liokha lui a organisé une surprise : une soirée au sauna en compagnie d'une prostituée.
Et si à l’occasion du festival du Livre qui commence cette semaine, nous parlions de Bibliothèques dans Blow up ?
Avant de se coucher, Nina sait que son père va lui raconter l'histoire de son héros, un hérisson qui part à la découverte du monde. Un jour, elle comprend qu'elle n'aura pas son histoire car son papa semble triste à cause de son travail. En échangeant avec son meilleur ami, Mehdi, elle apprend que le directeur de l'usine aurait volé dans la caisse, ce qui a créé d'énormes problèmes. Afin d'aider son père, elle part à la recherche d'un trésor caché qui se situerait dans l'usine et qui permettrait à ses parents de régler tous leurs problèmes financiers. Elle se lance dans cette aventure avec son meilleur ami et le petit hérisson...
À partir de 6 ans